Vous, rêveuse sensitive
… ou hypersensible, attentive à ce que vous ressentez autant qu’à ce que ressent ce qui vous entoure.
Votre rêve, vos rêves. Mille à la minute. Idéaliste.
La contemplation. Le côté féminin : à fond les ballons.
Mais le côté masculin, la concrétisation ? C’est une autre question !
Vous commencez les choses, elles sont prometteuses. Et ?
Ça ne va pas plus loin.
Manifester – on vous explique que c’est une histoire d’organisation !
Vous vous mettez à Pomodoro (25 min de travail, 5 min de pause) et autre Notion (en plus du fait que ça prend 2 mois pour savoir comment structurer un projet).
Vous vous passionnez un temps pour la plateforme Obsidiene… Et ?
Bah toujours pareil : ça ne va pas plus loin !
Vous revenez à Notion… mais vous avez perdu les codes !
Peut être cf le style d’attachement désorganisé (dépendance et co-dépendance affective : je n’existe pas sans ton approbation) ou fuyant (procrastiner).
Mais tous ces blocages sont solubles dans l’action (cf TCC).
En réalité, ce qui bloque se trouve à un autre niveau.
Ce que j’ai constaté en 5 décennies de vie sensitive, c’est l’importance de l’autorité, de la direction, de l’auto-discipline dont manquent les hypersensibles et sensitives.
Parce que comme l’attention est toujours polarisée sur ce que ressentent les autres, on attend que les autres ressentent que c’est valide pour valider.
Alors comment on fait pour avancer sur un projet personnel ?
On vit plus d’instants de Paix que d’instants de doute qui amplifie la désorganisation, de sorte qu’on avance plus souvent que l’on stagne.
Et petit à petit, la présence propre fait émerger la vision de sa propre direction; qui elle même prend le pas sur l’indiscipline.
Elle passe de « ce que je suis est insuffisant pour avoir le droit de réaliser mes rêves » (et ses variantes : « qui sui-je pour faire ça ? », « plein de gens font des choses géniales, je vois pas ce que je peux faire de plus/de bien« , ou encore « c’est trop immense pour quelqu’un d’aussi petit que moi« ) à « ce que je suis suffit« . Et s’y mettre enfin, engagé(e) à plein.
En parallèle, la conscience de soi s’ouvre.
En ressentant de faire partie de la présence à ce qui est, nous nous sentons portées et commençons à discerner les images qui viennent des projections de celles qui viennent de la connexion de notre intériorité avec la subjectivité commune (cf Philippe Descola, Collège de France).
On s’ouvre à sa propre existence.
Et pas à pas, on avance dans la concrétisation de son rêve qui se précise à mesure des jours.
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