… incapable de créer quoi que ce soit de bon.
Oui, c’est un conte ! Et comme tous les contes, il représente une forme des plus anciennes et des plus sauvages de croyance – c-à-d d’habitude de penser, de créer.
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Un jour brumeux et humide devant la ferme, le cheval d’un fermier tomba dans un puits asséché qui sentait la poussière. L’animal gémit pitoyablement de longues heures durant. Sans trop de compassion, le fermier pensa qu’en fin de compte, ce cheval était devenu vieux et ne lui était plus utile ; il pensa d’ailleurs que le vieux puits non plus, ne lui était plus utile … Après avoir réfléchi le nez au vent à comment résoudre son problème, il décida d’abandonner le cheval à son sort… jugeant que ce n’était pas rentable pour lui de récupérer l’animal.
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Il invita tous ses voisins alentours à venir chacun avec une lourde et grosse pelle pour l’aider à réaliser son projet. Ils arrivèrent à travers les champs, où les semences déjà bien avancées, recouvraient le sol d’un épais tapis vert. Lorsque tout le monde fut réuni autours du puits, il demanda à ce qu’on le remplisse de terre. Le cheval se mit à recevoir toute cette terre brune sur la tête et compris bien vite ce qui était en train de se produire. Il se mit à crier avec effroi tant il était terrifié ! Puis, au bout d’un certain temps, à la stupéfaction tous, le cheval se tut – sans autre formalité. Quelques pelletées plus tard, le fermier pencha le regard insensible vers le fond du puits, où le cheval devait maintenant avoir fini son agonie…
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Et à sa grande surprise, il vit que le cheval était toujours vivant. Après chaque pelletée de terre que l’on jetait sur lui, l’animal faisait quelque chose de stupéfiant : il se secouait pour enlever la terre de son dos, la piétinait et finalement, marchait dessus. Plus les voisins du fermier jetaient de pelletées de terre sur lui, plus il se secouait, tassait la terre en la piétinant et remontait rapidement. Et le temps arriva où, sous le regard stupéfait de chacun, le cheval sortit du puits et se mit à trotter dans le champs où vers l’herbage parfumé et savoureux il se dirigea et fut bien nourri jusqu’à la fin de sa vie.
Superbe !
De plus en plus vraie !
De plus en plus vulnérable !
Pourquoi tous ces mots qui parlent de la même chose : Beauté, Poésie, Lumière : de l’une à l’autre, de l’autre révélant l’Une
Merci d’Etre
Gratitude,
Nadia
merci 😉
Lieve