Comment créer la résilience à la douleur sociale ? Notre société moderne a mis en place des relations sociales codées mais souvent violentes. Cet article va cibler les phénomènes d’enfermement (maison de retraite, prison), d’exclusion (familiale, financière, culturelle, en terme de droit) et de rejet (licenciement, homophobie, handicap), toutes ces situations où le sentiment est d’être « fichu dehors ». Le chercheur en neuroscience Matthew Lieberman dénonce le manque de reconnaissance de la douleur sociale induite à l‘égal de la douleur physique. Vous n’allez pas trouver ici la cause de ces enfermements mais une voie pour intégrer la douleur sociale que peut-être vous subissez. Et passer le cap, sans sombrer. Comment ? Par la sensation, par la reconnexion à votre nature essentielle, dans une expérience d’intériorité qui vous relie à vous-même tout en alliant synchronisation des ondes cérébrales et (pleine) conscience.
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Récits de vie
L’inspiration est venue par les ondes de la radio d’une façon inattendue. Cette fois, c’était en écoutant « Les pieds sur terre » , des témoignages sur les lieux (physiques) d’enfermement. Des fugues comme autant de petites musiques de nuit.
L’enfermement exclu. Il réduit (drastiquement) nos possibilités. Pour en sortir, je recherche des processus ; je les expérimente et ne garde que les plus précis. L’attention se dé-focalise automatiquement pour prendre du recul. Comme quand on tire en arrière la flèche pour qu’elle puisse atteindre sa cible. Ces processus utilisent notre capacité innée à percevoir par soi-même, comme faisant partie d’un univers plus grand que soi. A l’audio de la radio, j’ai répondu avec un cadeau audio , présenté à la fin de cet article. Je vous invite à l’écouter en fermant les yeux, lové dans un fauteuil – puis à le partager si vous le cœur vous en dit…
Mais avant, revenons à l’émission de radio. J’ai entendu le témoignage d’un homme qui s’était évadé de prison. Il expliquait comment cette évasion lui avait permis de continuer à garder l’espoir au fond de lui. Bien sûr, il avait été repris… Cependant avec le recul, il comprenait l’utilité d’avoir su puiser la force de s’enfuir, transcendant la peur et la résignation. Cela lui avait permis de ne jamais perdre de vue son horizon : la perspective de sortir. Après 25 ans d’incarcération, il est effectivement sorti. Ayant conservé précieusement cet élan, il a pu donner corps à une vie fructueuse. Il a dit une chose qui m’a fait tendre l’oreille : « Je ne suis pas mort à l’intérieur ». Faut-il nécessairement s’évader pour ne pas fuir en mourant à ses espoirs ? Et s’il existait une autre façon de faire ? Une façon qui transforme ce temps d’enfermement physique en temps pour renouer avec son propre courant de vie. Une façon de s’autoriser, malgré tout, à se laisser gagner par l’envie d’espérer et de vivre, mieux peut-être ?
Évidement, la sensation d’enfermement est patente dans les lieux clos, comme dans la prison, la maison de retraite ou dans certains secteurs hospitaliers. A l’enfermement physique s’ajoute l’enfermement social. Paradoxalement, on y est enfermé dehors, socialement exclus. Enfermement social du chômage, du rejet ou pire, du désintérêt au mieux temporaire. D’ailleurs dans l’émission, j’ai aussi entendu le témoignage d’une adolescente que ses parents avaient fichue dehors.
Puis-je ajouter que cette sensation, comme chacun de nous, je l’ai déjà ressentie ? Comme bien des gens, j’ai vécu la séparation, le licenciement, le chômage à 49 ans avec 3 enfants. Il m’était alors impossible d’imaginer que tout cela allait devenir la chance de ma vie… et pourtant.
Que disent la recherche et la science ?
Parfois, s’ouvrir en conscience à la douleur conduit à renaître. La douleur, un vecteur de transformation in-attendu ? Pendant que certains la vivent, d’autres l’étudient. Vous avez peut-être appris qu’une jambe cassée cause une vraie douleur alors qu’une douleur sociale, une douleur qui provient d’une perte ou d’un rejet, n’en n’est pas vraiment une ? C’est faux. Matthew Lieberman, chercheur en neurosciences dit que la douleur sociale et la douleur physique sont de même nature ; elles sont traitées par la même zone cérébrale. Comment a-t-il trouvé cela ?
A l’Université de Californie (UCLA), il a imaginé avec son équipe un protocole très malin : 3 joueurs ont été placés dans un scanner. Leur mission : jouer en réseau avec un ballon virtuel. Au début, les joueurs faisaient des échanges équitables et puis deux des joueurs cessèrent de passer la balle au troisième. Définitivement. Les scientifiques ont répété cette expérience avec des personnes différentes de façon à obtenir un résultat généralisable. Et au niveau neurologique, ils livrent deux constats fascinants :
- la zone cérébrale activée par les douleurs physiques est plus active lorsque la personne est exclue du jeu – comparativement aux moments où la personne est incluse dans le jeu ;
- plus la personne manifeste de malaise à être exclue, en d’autres termes plus l’expérience de la souffrance sociale est forte, plus la réponse neurologique s’intensifie ; elle est amplifiée.
Vous restez dubitatif ? Essayez le paracétamol. Vous constaterez par vous-même qu’il est efficace sur les effets des douleurs physiques ET sociales – que ce soit en terme de perception (votre expérience ! ) ou en terme de réponse neurologique (visible par ceux qui ont un scanner sous la main ! ).
Pourquoi la douleur sociale peut nous affliger au point de nous faire dérailler pendant des mois ? Ce qui pourrait ressembler à une maladresse dans notre évolution est en fait crucial dans notre structure : sans douleur sociale, nous serions entièrement perdus. Nous sommes tout simplement neurologiquement câblés pour nous connecter socialement les uns aux autres. Ce besoin de se relier est essentiel à notre bien-être à long terme. Oui : aucun d’entre nous n’aurait survécu à l’enfance sans une personne poussée par une irrépressible impulsion à être connecté avec nous. Chaque fois que nous pleurions ou que nous étions séparés, cette personne ressentait notre appel de détresse et venait s’occuper de nous (d’une façon plus ou moins consciente, mais c’est une autre question). Et cela encore et encore et encore. Un enfant pleure lorsqu’il a faim, soif ou froid ; de même, il pleure lorsqu’il est séparé de la personne avec laquelle il se sent en sécurité. Car la séparation sociale cause de la douleur à l’enfant. De quoi les gens ont-ils besoin pour survivre ? Spontanément, en gros vous allez dire (comme Abraham Maslow) : de la nourriture, de l’eau, un abris. Hiérarchiquement, il parait évident de dire que pour assurer notre survie, nous avons d’abord besoin de satisfaire à nos besoins physiologiques – basiques. Puis lorsqu’ils sont satisfaits, nous pouvons nous occuper des besoins sociaux ; ensuite des besoins d’accomplissement personnel. Or il se trouve que chez les mammifères (chez nous, donc ), le socle de notre survie est constitué de connexion sociale. C’est fou mais vous ne seriez pas en train de lire cet article sans la connexion sociale dont vous êtes issus.
Cette sensibilité à la douleur sociale est notre « kryptonite » : elle est ce qui nous rend vulnérable et en même temps, elle est aussi ce qui nous donne nos super pouvoirs à partager, à œuvrer avec d’autres. La douleur que nous ressentons lorsque nous en sommes empêchés de nous relier est concrètement l’une des réalisations séminales du cerveau ; c’est elle qui nous motive à vivre, travailler et jouer ensemble. Elle nous donne cette envie de nous connecter à l’autre. Elle crée en quelque sorte une « colle sociale« . Dans la vie adulte, on peut avoir les meilleures idées du monde, sans la motivation à se relier aux autres et sans pouvoir le faire fructueusement, rien ne s’accomplira. Même Elon Musk ne peut pas construire ses fusées en solitaire, il a besoin de travailler avec d’autres personnes !
Avant d’être licenciée, je connaissais les travaux de Matthiew Lieberman, ce qui m’a permis d’avancer sur de bonnes bases. A ce moment là de mon histoire, je me suis demandé à quoi j’allais employer ma kryptonite. A être celle qui crée son avenir ou celle qui exige réparation du passé ? Je n’avais plus de travail mais j’avais le choix. Et ma vie entre les mains. Vous aussi ?
Et maintenant, on fait quoi ?
Voyez-vous, l’enfermement existe aussi dedans de soi. Pour ma part, je perçois chaque jour plus clairement comment on s’enferme dans des réactions automatiques, toujours identiques, que l’on rationalise ( plus ou moins bien ) après coup. On se coupe de la créativité et de la conscience. Surtout quand on perd de la sécurité, que l’avenir devient incertain ou nous parait menaçant. Et ce n’est pas tout : on aussi peut s’enfermer dans des rôles, des comportements, des habitudes ou des émotions, des pensées … Combien d’états d’être fixes avons-nous créé pour fonctionner face aux autres, pour gérer les relations au travail, au temps libre, à l’image de soi avec ou sans travail, à notre couple, pour gérer notre mère, notre père, nos enfants… ? Tout un monde conditionné par autant de programmes neurologiques, qui tournent en boucle (avec les bugs ! ) depuis… ? Peut-être des lustres !
Avant de choisir la meilleure issue pour vous, il est utile de savoir que le cerveau fonctionne par élagage synaptique : les réseaux devenus inutiles sont coupés – les neurones redeviennent disponibles pour de nouvelles associations. Créer son avenir, c’est commencer par créer de nouvelles perceptions, les nourrir de façon répétée jusqu’à ce qu’elles remplacent tout naturellement les anciennes. A commencer par la perception de soi. D’où l’importance de s’échauffer en pleine conscience avant de créer quoi que ce soit. Quand vous voudrez changer de perception, sachez que c’est pure perte d’énergie que de commencer par comprendre pourquoi on s’est retrouvé dans une telle situation, ruminer, focaliser sur la crise et ses potentielles conséquences catastrophiques, vouloir punir… Cela ne fait qu’amplifier la souffrance sociale – et accessoirement générer de l’anxiété. Quelles inventions est-ce que nous allons utiliser pour laisser venir de nouvelles opportunités ?
Depuis quelques temps, j’ai envie d’inviter chacun à retrouver le chemin de ce qui est vrai pour soi, à travers le sentiment d’appartenir à un ensemble plus vaste que celui qui est perdu. Que l’on soit enfermé dedans ou dehors, dans un enclos ou reclus, sans pouvoir éclore. Aucun parti-pris ici ; simplement accepter de se retrouver dans ce réduit – l’esprit ouvert. Comment ce passage délicat peut-il conduire à un autre choix, consciemment assumé ?
Suivant le chemin d’une nouvelle posture personnelle pour commencer à créer son avenir, voici donc le cadeau :
C’est un audio qui n’a pas de prix pour prendre le temps de ressentir l’appartenance au vivant,
Et si vous avez envie de régler votre poste de radio intérieur sur une autre fréquence que celle de l’état émotionnel qui vous pèse, voici un autre audio pour élargir votre conscience, comme un jeu d’enfant. Lorsque vous aurez fini, vous aurez attrapé un sentiment de quiétude qui délivre une nouvelle perception, petit à petit. Alors vous serez échauffé pour créer votre manière d’agir. Une autre façon d’écrire l’odyssée de la vulnérabilité. Ensemble.
Amæ. Notre application est disponible à compter de décembre 2021 ici. Méditations/ Présence/ Énergie/ Inspiration à la source/ Échauffement des aptitudes créatrices – et bien plus encore.
Texte d’audio seul (envoi courrier) : 35 € / 5 envois complets (envoi courrier) ou accès à vie en ligne : 132 €. Paiement possible en 10 fois 14€. 14 jours d’essai gratuit et tarif étudiant sur demande.
À compter du 1/12/2021 : Calendrier de l’avent (accès gratuit) : 25 jours, 25 fois 4 min pour se réjouir des multiples saveurs du don de vivre. Accès à un nouvel audio chaque jour 365 fois 5 min dans l’app. En l’utilisant, traversez une année réenchantée au quotidien et arrivez à Noël dans un état d’âme propre à célébrer la renaissance des forces radieuses de votre nature. Et cette année plus aisément peut-être, les illuminations des rues feront-elles écho à celle, inaltérable, de votre cœur.
NB Chacun étant libre de ses croyances, nos audios sont conçus en dehors de toute religion.
Envie d’en parler ? C’est par ici.