L’autre jour à la radio, j’ai entendu Bettina Rheims parler des photos qu’elle a réalisées dans une prison pour femmes.
Elle les a montré dans l’exposition « Détenues », au château de Vincennes en avril 2018 et les a publiées dans un bel ouvrage. Elle a décrit son travail, tout ce qu’il a permis d’exprimer et une de ses phrases m’a touchée ; j’ai compris qu’à force de ne pas pouvoir bouger, enfermés dans de petites cellules, les corps des femmes perdent leur substance. Un sentiment de tristesse infinie m’a envahie. Mon corps, c’est ma nature. Je me suis demandée comment elles pouvaient survivre, où trouver leurs ressources sans celles du corps quand elles sortiraient de prison – car elles sortiront.
Et puis l’espoir m’a rappelée ce à quoi je m’emploie et la raison de son efficacité : le cerveau ne fait pas de différence entre la réalité et ce que l’on imagine. Pour Brian Pasley, chercheur en neurosciences à l’université de Berkeley, voir, entendre et imaginer activent les mêmes zones du cerveau. C’est à partir de ce constat qu’il travaille à concevoir un ordinateur qui pourrait lire les pensées. Plus simplement, pour Fabrice Midal, l’imagination permet de créer un lien entre le monde corporel et le monde de l’esprit. « Elle représente également une part de réalité profonde car elle peut constituer un puits d’énergie, générer une émotion, nourrir notre créativité ou encore changer, de manière positive, notre état d’être et notre perception du monde extérieur« . La recherche a montré que nous pouvons modifier notre physiologie et notre musculature grâce à notre force mentale. Bon, de toutes façons vous le saviez : si je décris une framboise avec sa peau soyeuse, d’un rose profond, gorgée de jus ; que j’évoque son parfum, aromatique et que je vous invite à la croquer doucement pour laisser sa saveur emplir votre bouche, si je le fais avec tous les détails utiles, vous allez saliver. Oui, le cerveau va délivrer la chimie nécessaire à son absorption, comme si une vraie framboise était vraiment dans votre bouche.
Alors voila, pour tous les corps des femmes détenues qui le souhaitent, voici de courts audios qui n’ont pas de prix ; par le truchement de l’imagination, les écouter vous permettra de reprendre pied dans votre nature. Et vous n’avez pas besoin d’y croire ou pas pour que ça fonctionne ; vous avez juste à laisser venir les images et les sensations de votre corps, par delà votre manière habituelle de penser, de créer, par delà le temps l’espace d’un instant.
Avancer pieds nus – 1.30 minute
Marcher pieds nus sur la plage, dans l’eau de mer – 3 minutes
Des racines et des elles, le dos à l’arbre – 1.20 minute
Au jardin avec une pie, un platane et un presque lilas – 1.30 minute
Bain de forêt – 2 minutes
Une aquar’elle – 2.60 minutes – avec les paroles, la voix et le son de Nathalie Delhom
Qi Gong de la femme – 2.50 minutes – avec les paroles, la voix et le son de Nathalie Delhom
Sport sur chaise inspiré de O. Lafay 1/2 – 2 minutes
Sport sur chaise inspiré de O. Lafay 2/2 – 2 minutes
Boxe – 2 minutes
Yoga – 2 minutes
Danser, sans retenue – 2 minutes
Chanter, à plein poumons – 3 minutes
Ces audios sont libres d’écoute et bénéficient à n’importe quel corps empêché de bouger ou reclus (ce qui inclus aussi des cas de maladie, handicap, ou tout autre cas d’immobilité) .
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