Living lab de la création

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Écoutes ta voix

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hum… mais je ne l’aime pas plus que ça, moi, ma voix… je préfère celle de Beyoncé !

Seulement une chose est sûre : Beyoncé, pour en arriver là où sa voix habite votre cœur, elle l’a écoutée la sienne, de voix ; elle l’a probablement même suivie, sa voie. Bon ça va, on pourrait faire des jeux de mots à l’infini sur les voix/voies, j’adorerai ça ! Cependant, ça finirait peut-être par vous lasser, vu que ça y est, on a compris : c’est décidé, on va s’écouter – et on va (enfin bénéfiquement) pouvoir créer autre chose ! L’idée, c’est de trouver ce qu’il y a à apprécier dans sa voie en écoutant sa voix (justement comme cette fameuse Beyoncé) !

Vous le savez, en développant le langage nous avons pu évoluer en tant qu’espèce. Ce que vous aimeriez peut-être encore découvrir, c’est que notre ADN réagit bien mieux à notre propre voix qu’à celle des autres !

Notre physiologie aussi d’ailleurs ; elle réagit d’abord aux histoires que nous nous racontons, à nos pensées – je ne vais pas refaire celle du citron, mais bon, maintenant vous savez que si vous imaginez un citron (bien juteux, un citron italien joufflu, un citron des 5 Terres)… imaginez son parfum… croquez dedans… jus derrière les dents… salive au fond de la bouche… pourtant ce citron est intangible.

Idem au cinéma, quand le héro saute d’un hélicoptère sur une vedette lancée à pleine vitesse le long d’une côte rocheuse – aille, j’ai le palpitant qui s’agite. J’ai même la bouche qui sèche et je retiens mon souffle. Pourtant, soyons réaliste : je suis là, bien assise sur la canapé, avec le chien sur les pieds et le feu qui crépite derrière la vitre de l’insert… Si je devais associer quelque chose de tangible à un bruit d’hélicoptère, maintenant que j’y pense, ce serait justement le ronflement du chien. Enfin pas de quoi se couper le souffle !

Des histoires donc. Et on les aiment ! Ce sont elles qui font que l’on se représente les uns les autres à travers les expériences vécues ou rêvées… Netflix (encore lui !) ne s’y est pas trompé avec cette super pub « Les histoires nous rapprochent ». Quelle communauté ! En fait, c’est potentiellement tout le monde (enfin parmi ceux qui ont du temps à passer devant la tv) ! Car pour appartenir à une même communauté, quoi de mieux qu’une (au moins) histoire en commun ? Qu’elles soient tangibles ou intangibles, imaginaires, ne change rien à l’affaire. Les histoires génèrent, établissent un soi (ou un soi que l’on aurait pu devenir), auquel nous sommes (seul(e) ou en groupe) fidèles.

Ah fidèle… Mais au fait, ça veut dire quoi, fidèle ? Le fidèle (du latin filelis), c’est apparemment celui en qui on peut avoir confiance, simplement parce qu’il a conclut un pacte et qu’il le respecte. Il respecte la parole. Il accompli ce qui a été décidé, ce qui appelle la confiance (du latin fidès) comme il honore son engagement. Ahhh l’engagement, nous y revoilà ! En pratique, la confiance, c’est la représentation d’un état de l’esprit stable, garant d’un certain ordre du monde. Il est revendiqué comme une vertu constante depuis la Rome antique, c’est dire son crédit et son poids (temporel) dans notre culture ! Allez, restons chez les romains jusqu’à la racine de la racine, le sens passif (fio) du verbe faire (facio). Le fidèle, c’est donc celui/celle engagé(e) par la parole jusque dans l’action.

Je constate que, dans nombre d’histoires, les fidélités (aux sujets ou objets absents du passé) créent de la rigidité. Les loyautés à une interprétation, une manière de faire, de mettre en œuvre les engagements, les pactes ont souvent perdu le sens dont la parole était porteuse. Lorsque l’on s’attache à la forme, on contorsionne son état d’esprit – ce qui peut parfois conduire à de longues impasses. A l’inverse, lorsque l’on attache le sens à un état de l’esprit, cela permet de nombreuses possibilités de forme, de résultat. La souplesse de l’adaptation créative. On peut aussi accéder à cette souplesse en focalisant son attention sur les fidélités à venir (aux sujets ou objets absents du futur – par exemple, l’accomplissement d’un enfant, d’un projet, d’une entreprise).

Les fidélités conduisent aussi parfois à des conflits. J’ai souvent vu un hiatus se créer dans l’écart entre deux engagements : 1/l’engagement que l’on respecte en tant que mandataire d’un autre (à la place de l’autre ou dans sa communauté, dans sa lignée) et 2/l’engagement que l’on est appelé à prendre vis-à-vis de soi ; il s’oppose parfois au premier. Tant qu’il n’est pas possible de s’en détacher, il est difficile (voire parfois même impossible) d’avancer dans un meilleur sens pour soi.

Tout cela se retrouve dans la théorie de la dissonance cognitive. Qu’est-ce donc ? Une dissonance cognitive met au jour l’adhérence à nos habitudes d’action (croyances). La dissonance survient lorsque nous nous sentons fidèles à quelqu’un ou à quelque chose : nous minimiserons les mauvaises expériences que nous avons avec l’objet de notre engagement. Ce n’est pas le cas des algorithmes ; ils sont programmés pour évaluer à partir d’une représentation linéaire (chaque expérience positive augmente l’évaluation et chaque expérience négative la diminue).

Pour illustrer ce phénomène, l’auteur de cet article très éclairant (mais en anglais) raconte … une histoire ! « Certains d’entre vous se souviendront peut-être que j’adore les produits Apple. Mais avant que tout ne tourne autour d’Apple pour moi, tout tournait autour de Sony. Il y avait un design que Sony utilisait et qui me fascinait. J’achetais tout ce que Sony fabriquait, des ordinateurs, des walkman, des téléviseurs, etc. Cependant, j’ai remarqué qu’au fur et à mesure de ma relation avec eux, Sony pouvait de moins en moins apporter des améliorations à la facilité d’utilisation de ses produits. Au fur et à mesure que l’interface d’utilisation s’est détériorée, en tant que fidèle client, j’ai commencé à leur trouver des excuses. Avec le temps, cependant, j’ai admis que Sony n’était plus aussi bon, et je suis passé à des pâturages plus verts. « 

Toute notre expérience de l’existence repose sur des histoires qui représentent le sens de ce que nous vivons. Même ceux qui racontent l’histoire dans laquelle tout cela n’a aucun sens ! Des histoires : celles que l’on a accepté d’imaginer parmi toutes celles que l’on nous a raconté et celles que l’on nous raconte… mais surtout, surtout, celles que nous nous racontons nous-mêmes. Et si nous prenions la liberté que nous avons chaque jour de les réinventer ? Et si nous avions envie d’honorer la liberté de chacun à créer la sienne, fut-elle minuscule ? Si nous avons envie de nous engager à utiliser au mieux cette capacité de création, cette aptitude à la transcendance dont chacun de nous dispose, nous sommes au bon endroit. Certains chercheurs appellent ça vivre sans retenue, « wholehearted », avec sincérité. Tentant ?

Pas possible, tant que l’on se sent un peu comme cette femme dans une cellule sombre et humide… elle reste tapie dans l’ombre à fixer le filet de lumière entrant par une petite meurtrière, sa seule voie de contact avec le vaste monde, sa seule source d’espoir. Elle a froid. Elle est seule. Elle perd confiance en son devenir. Elle reste là longtemps, avant de tourner la tête. C’est noir. Maintenant elle se lève, fait un pas en avant dans le noir ; elle tend les bras pour ne pas risquer de heurter son visage dans cet espace dont seules ses mains peuvent distinguent les contours – pas possible jusqu’à ce que faisant un second pas, elle prenne conscience que la porte de la geôle est toujours ouverte.

Ces histoires sont partagées par tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, vont se les dire. Les histoires que l’on se raconte sont des mots que l’on se dit, les pensées. C’est seulement lorsque l’on se le dit autrement que l’on peut faire autrement, créer autre chose. On, ce peut être ce parent qui n’est jamais revenu (et que l’on attendra longtemps) ; on, c’est peut-être cet autre qui n’a jamais pris le temps de nous porter attention. On, ce peut être un inconnu dans un avion, ce peut être un chat errant qui vient se frotter contre, tout contre notre jambe, parlant le langage des animaux… On, ce peut être soi, avec sa propre voix.

Pourquoi c’est si important ? R. Kleinberger*, chercheuse au Media Lab (MIT) au sein du groupe Opéra du Futur, l’explique simplement : « on a le masque, la voix extérieure, à l’intérieur du masque, votre voix intérieure et puis vous avez votre voix interne. Et j’aime comparer celle-là au marionnettiste qui tire les ficelles de tout le système. Votre voix interne est celle que vous entendez en lisant un texte en silence, quand vous répétez pour une importante conversation. Parfois elle est difficile à éteindre. Il est très difficile de lire un texte écrit dans votre langue natale, sans entendre la voix interne le lire. C’est aussi la voix qui refuse d’arrêter de chanter cette chanson idiote qui vous trotte dans la tête. (…) On peut aussi penser à sa voix interne comme celle qui parle dans nos rêves. La voix interne peut prendre de nombreuses formes. Et dans vos rêves, vous libérez le potentiel de votre voix interne. (…) Donc, même si vous ne pouvez pas toujours la contrôler, vous pouvez toujours interagir avec elle, par le dialogue, des dialogues internes. Et vous pouvez même voir votre voix interne comme le lien manquant entre pensée et actions. (…) Car votre voix est un déterminant essentiel de ce qui vous rend humain et de la façon dont vous interagissez avec le monde. 

Alors, prêt(e) à s’entrainer pour re-créer le lien entre pensée et actions, en laissant votre attention suivre votre propre voix ?

*sa recherche porte sur la relation que les gens ont avec leur propre voix et avec celle des autres.

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NB Chacun étant libre de ses croyances, nos audios sont conçus en dehors de toute religion.

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