Ecole de la création * par la présence

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Vulnérabilité, risque et création

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Ce matin j’ai reçu un message d’un collectif de femmes aventureuses. Il parlait de risque

… alors forcément, comme j’ai passé près de 20 ans de ma vie à travailler sur le sujet, je me suis laissée inspirer.

Dans ce message, le risque est présenté comme « l’éventualité d’un évènement qui peut causer un dommage. » Comme nous avons la fâcheuse tendance à ce qu’une perte nous affecte davantage qu’un gain équivalent, nous focalisons plus automatiquement sur le dommage ! C’est ce que l’on nomme un biais de négativité depuis les travaux de Paul Rozin et Edward Rozyman – et la publication de leur article « Negativity Bias », dans la revue américaine Personality and Social Psychology Review en 2001.

Quoi qu’il en soit, il est utile de savoir évaluer une perte potentielle – en termes de temps, d’argent, de relation, d’énergie… et bien sûr, nos moyens d’y faire face. On peut alors penser plus sereinement à ce sujet!

Cependant, dans mon expérience, il serait dommage d’anticiper en mode automatique et de réduire le risque à une sinistre éventualité. Car techniquement, le risque n’est pas plus positif que négatif : c’est tout bonnement le produit d’un aléa et d’une vulnérabilité. Oh le grand mot 😉 La vulnérabilité, c’est juste la capacité à intégrer un évènement à travers l’extension de notre perception. Brene Brown, chercheuse américaine en sociologie résume ainsi près de 20 ans d’étude permettant d’éclairer la raison de notre crainte de la vulnérabilité : « Nous ne sommes pas assez profondément connectés à l’amour et à l’énergie infinis que nous sommes pour pouvoir nous connecter à d’autres personnes. » … à d’autres interactions, évènements inclus oserais-je ajouter.

La vulnérabilité, c’est notre aptitude à prendre en compte* ce qui vient d’une manière qui nous élève et élève nos compétences en responsabilité, en ré-individuation, qui déploie encore notre aptitude à laisser venir ce qu’il y a à laisser venir en pleine possession de nos moyens. Et tout ça même s’il n’y a aucune garantie que ça marche. Et nous l’avons toutes ! Plus ou moins, selon notre peur de l’inconnu, selon ce que l’aléa représente pour nous et selon la perception de nos propres ressources disponibles.

Par exemple, le confinement est un aléa. Pour certaines il a été un retour aux sources, un temps pour plus de création. Pour d’autres, il a été un pur enfer, un temps de survie dans la menace. Pour nous toutes, il fut un jour sans fin quelque part entre ces deux extrêmes… Passons.

Mais pourquoi sommes-nous différentes face à un même aléa ? Pour des questions de ressources bien sûr mais pas essentiellement car les neurosciences ont montré que l’être humain est avant tout un être social et que le besoin essentiel est loin d’être un toit ou de la nourriture : c’est avant tout un lien. Ce qui fait la différence, ce sont les différences de vulnérabilité – conditionnée au premier plan par nos habitudes d’agir (croyances) face à l’enfermement. Ce qui conditionne la vulnérabilité c’est tout simplement notre propre perception, notre capacité à voir ce qui est – et le sens que nous donnons à ce que nous voyons.

Évidement, nous avons toutes et tous aussi connu des situations de risque. A fortiori dans un contexte d’incertitudes… Or il se trouve que c’est justement « dans un moment de grande incertitude que la prise de risques peut se révéler bénéfique » suggèrent les auteures du message. Un aléa et nous pouvons décider de faire un choix différent, ce qui risque de nous conduire à des résultats différents !

Mon attention a été retenue par ce message où le risque est envisagé de multiples manières, rééquilibrant le biais de négativité qui l’assimile à un pur danger. Un risque, c’est une menace x notre aptitude à la voir pour ce qu’elle est (ou à défaut, à lui trouver le sens le plus juste possible), de sorte que l’on puisse y faire face d’une manière salvatrice. Risquer ce peut être perdre. Et parfois tout perdre, jusqu’à sa propre vie, au sens propre comme au figuré. Mais risquer, ce n’est pas que perdre. Risquer, ce peut être aussi gagner. Et parfois tout gagner, jusqu’à sa propre vie. Comme bien des gens, j’en suis une preuve vivante.

Alors dans le message, les auteures expliquent que par exemple, risquer ce peut être aussi accepter de changer (et donc que la menace nous autorise à nous transformer). Ce peut-être aussi espérer, (et donc continuer à s’offrir de nouvelles possibilités) ou constater qu’on prend déjà des risques tout le temps (et donc que l’on sait déjà faire face bénéfiquement). Risquer, ce peut-être aussi désobéir (et donc trouver des alternatives aux habitudes de penser, aux interprétations habituelles ou tacites) ou encore penser (d’abord) au collectif (et donc, faire le don de soi avec audace pour élever la conscience commune).

A mes yeux, il est une autre acceptation du risque qui est très utile à éclairer aujourd’hui : risquer, ce peut être simplement réinventer. Quand on prend un risque, on prend avant tout celui d’explorer en terre inconnue, peut-être même en pionnière. Et c’est là aussi un exercice d’équilibriste car vue de l’extérieur, la ligne est tenue entre une exploratrice (qui se déconnecte pour mieux se ressourcer) et une borderline (qui court le risque pour mieux se déconnecter), tout comme entre une pionnière qui étend le territoire collectif et une marginale qui avance en terrain d’exclusion.

Exclu(e). C’est le risque du risque, en quelque sorte. A mon sens aujourd’hui, c’est la dimension qui inspire le plus de terreur et le moins d’histoires… Car les femmes qui le prennent peuvent vite devenir suspectes, être bannies, disparaitre, même si le fruit de leurs explorations a régénéré l’avenir d’une famille, d’une entreprise ou d’une société. C’est pourquoi l’attitude même d’exploratrice nécessite une relation de confiance avec l’établissement, faute de quoi, c’est le rejet assuré, le bannissement. Pas à cause des résultats, non ; ni à cause d’éventuelles sensibilités, intelligence ou autre talent hors du commun, non. Non, seulement à cause de ce que l’exploratrice représente en tant qu’être humain : la force de re-création.

Et c’est cette puissance que les tenants du contrôle perçoivent comme un risque à réduire jusqu’à zéro dans la vie tangible ; comme ils ont probablement pris l’habitude de le faire depuis longtemps déjà face à cette énergie dans l’intangible de leur for intérieur. Comme le mode d’attachement de l’enfance peut parfois y faire silencieusement écho. On plébiscite l’exploration mais il faut qu’elle reste contenue, qu’elle soit soumise à un objectif calculé, ne risque pas de soulever l’ordre établit ou de déranger les habitudes de décision ; pire, de représenter une menace pour les tenants du pouvoir s’accrochant à leurs prérogatives individuelles avec plus ou moins de férocité. Peut-être en avez-vous aussi fait l’expérience ? Intéressant, n’est-ce pas ?

Bon… Évidemment, dans un tel cas, mieux vaut être déjà consciente que le vent est en train de tourner pour s’y être préparée ou au moins avoir envisager l’idée. Il est aussi bien utile de s’être déjà engagée dans un processus de renaissance qui nous soi propre. Sinon, on risque de vivre cette fin comme une souffrance et non comme un nouveau départ – et on peut mal le digérer ! Tiens, à propos de renaissance, saviez-vous que Nietzsche a écrit : « Il vaut mieux être à la périphérie de ce qui s’élève qu’au centre de ce qui s’effondre ». Et il me semble que cela peut aussi bien s’appliquer au contexte extérieur actuel qu’à certains évènements bouleversants nos propres vies ! Réconfortant non ?

Continuons. Lorsque l’on défriche, lorsque l’on réinvente, l’écoute et l’attention, la curiosité pour le sujet s’imposent, le dépouillement devient utile pour pouvoir explorer léger dans des espaces où l’on ne va qu’avec ce que l’on est : simple capacité d’improvisation. En conséquence, l’intelligence se développe, la sensitivité à l’environnement et l’intuition véritable aussi, l’engagement s’approfondit… et la vie se déploie souvent bien par delà ce que l’on pouvait imaginer.

Ce processus d’exploration s’applique à toutes les limites, qu’elles soient géographiques ou mentales, cognitives, comme celles auxquelles nous sommes confrontées dans cette période de risque sanitaire, d’aléa viral. De fait, explorer, c’est tout simplement se faire découvrir, d’abord à soi, une part inconnue du monde… autrement dit, créer.

Le risque de bénéfice ? La régénération de nous-même et celle de la culture dans laquelle nous vivons, à micro ou macro échelle – ni plus ni moins 😉 ici un petit article pour mettre à plat le bénéfice de l’exploration. Celle dont je suis curieuse ? Celle-là qui pousse prendre le risque de notre plus grande aventure : notre vie ! Car c’est en cela que nous créons notre vie : en choisissant parfois quand, souvent quoi mais toujours comment explorer à chaque instant. Nos actes créent qui nous devenons.

En ce moment prendre le risque d’explorer est rendu d’autant plus difficile que pour se rassurer, le cerveau ? en mode automatique cherche dans le passé et dans la nostalgie les repères qui confortent notre identité, notre carte mentale de qui l’on est. Or l’exploration permet d’élargir cette identité pour embrasser une réalité un petit peu plus large… à condition que l’on soit en état de vulnérabilité, c’est à dire d’ouverture à ce qui est. Explorer nécessite donc de développer l’attention et la conscience, beaucoup de conscience !

Si notre attention (et notre énergie qui la suit) sont déjà engagées en permanence dans la surveillance d’une menace externe, il devient indispensable de réserver des instants d’exploration interne, de régénération. Sinon ? Notre dynamique vitale s’enferme elle aussi. Et c’est ce qui conduit à la fatigue cognitive, à la perte des capacités de concentration ou à la disparition de l’envie de créer.

Rappelez-vous, nous créons notre vie en choisissant comment explorer ce qui arrive à chaque instant ; et c’est en explorant de nouvelles voies que nous réinventons. Nous y parvenons d’autant mieux que nous prenons le risque d’étendre notre conception de nous-mêmes.

*NB : voici comment je vois les choses après tant d’années de travail avec le risque. Vous le savez, la résilience, c’est la capacité à prendre en compte bénéfiquement un aléa (un évènement dangereux) ou à minima à en neutraliser l’impact destructeur APRÈS que la catastrophe ait eu lieu. On pourrait bien voir la vulnérabilité comme l’aptitude à le prendre en compte bénéfiquement AVANT la catastrophe. On pourrait la voir comme le pendant de la résilience, à un instant du temps où l’on a encore le choix d’agir sans avoir à subir l’évènement.

La catastrophe, c’est la réalisation d’un risque dont l’intensité dépend de l’aléa bien sûr mais aussi et surtout de notre propre capacité à le percevoir pour ce qu’il est véritablement pour nous – en un mot, à le concevoir.

Peut-être que l’issue positive de la prise de risque dépend tout simplement de la force de notre vulnérabilité, c’est à dire à utiliser l’aptitude à étendre notre perception de soi… jusqu’à la véritable (autant que possible) étendue de nos ressources et de ce que nous sommes… cet  » l’amour et l’énergie infinis » que B. Brown évoque. C’est pourquoi il me parait si essentiel d’établir sciemment la reconnexion intérieure entre le cognitif (mental + affectif dans le corps) et la source de nos forces vives. Appelez-la conscience, esprit ou bien comme vous voulez, mais trouvez ce qui représente pour pour vous l’énergie vitale, la source de votre existence dans un monde plus grand que ce que nous pouvons concevoir à ce jour. Je vous souhaite l’envie passionnée d’explorer ! Car qui connait vraiment tout son potentiel ? Un potentiel à vivre, à la mesure de cet univers aussi mystérieux que merveilleux et dont nous sommes indissociablement issus.

Et vous, quel est le risque que vous avez déjà pris, qui vous a apporté un bénéfice inespéré ? (un plus récent que celui de vous mettre debout et de marcher quand vous étiez bébé).

Pour trouver les bénéfices du risque d’explorer la force de votre perception directement -> c’est par ici !

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